La confiance en soi n’est pas à construire

On parle souvent de confiance en soi comme d’une compétence à acquérir.
Quelque chose qui manquerait, qu’il faudrait renforcer, travailler, développer.

Beaucoup de personnes arrivent en accompagnement avec cette phrase : « Je n’ai pas confiance en moi. »

Et pourtant, en les écoutant attentivement, on découvre autre chose.
Elles savent faire. Elles savent penser. Elles savent ressentir.
Elles ont des ressources, de l’intelligence, de la sensibilité, parfois même une grande créativité.

Ce qui fait défaut n’est pas la capacité. C’est le lien à soi.

Cet article propose une autre lecture de la confiance intérieure.
Une lecture plus simple, plus juste, et surtout plus respectueuse de ce que vivent réellement les personnes.

La confusion autour de la confiance en soi

La confiance en soi est souvent confondue avec :

  • l’assurance

  • la performance

  • la capacité à parler fort

  • le fait d’oser se montrer

  • ou l’absence de doute

Dans cette vision, la confiance devient un idéal extérieur à atteindre. Quelque chose que l’on mesure à travers le comportement.

Or, cette approche pose un problème fondamental : elle transforme la confiance en objectif, et non en état intérieur.

Beaucoup de personnes cherchent alors à paraître confiantes, tout en se sentant profondément instables à l’intérieur.

Elles apprennent à compenser, à sur-adapter, à se sur-contrôler.
Et plus elles forcent, plus la sensation de manque s’accentue.

La confiance n’est pas absente, elle est recouverte

Dans la majorité des cas, la confiance n’est pas absente. Elle est recouverte.

Recouverte par :

  • des injonctions extérieures

  • des comparaisons constantes

  • des attentes intériorisées

  • des expériences passées non intégrées

  • une déconnexion progressive du ressenti

Très tôt, beaucoup apprennent à fonctionner selon ce qui est attendu, plutôt que selon ce qui est juste pour eux.

Ils apprennent à faire, à s’adapter, à répondre. Mais ils désapprennent à s’écouter.

La confiance ne disparaît pas. Elle devient simplement inaccessible, car le lien à soi s’est affaibli.

Pourquoi vouloir “construire” la confiance crée l’effet inverse

Lorsqu’on aborde la confiance comme quelque chose à construire, on part implicitement de l’idée qu’il y a un défaut à corriger.

Cela installe une posture intérieure subtile mais lourde : « Je ne suis pas assez comme je suis. »

Cette posture entretient :

  • la pression

  • l’auto-jugement

  • la comparaison

  • la peur de mal faire

La personne se met alors à chercher la confiance à l’extérieur :

  • dans le regard des autres

  • dans la réussite

  • dans la validation

  • dans le contrôle

Or, plus la confiance dépend de l’extérieur, plus elle devient fragile.

Une autre définition de la confiance intérieure

La confiance intérieure n’est pas l’absence de peur. Elle n’est pas non plus la certitude.

La confiance intérieure est la capacité à rester en lien avec soi, même dans le doute, même dans l’inconnu, même dans l’imperfection.

C’est un état dans lequel :

  • je me sens légitime à ressentir ce que je ressens

  • je m’autorise à écouter mes signaux internes

  • je me fais suffisamment confiance pour avancer sans tout maîtriser

Cette confiance est calme. Souvent discrète. Elle n’a pas besoin de se prouver.

Le rôle central de la présence à soi

La confiance émerge naturellement quand la présence revient.

Être présent à soi, ce n’est pas se replier ou s’analyser sans fin.
C’est être capable de :

  • sentir ce qui se passe en soi

  • accueillir ses émotions sans les juger

  • reconnaître ses limites sans se dévaloriser

  • entendre ses élans sans les minimiser

Quand cette présence est là, les décisions deviennent plus simples. Pas forcément plus faciles, mais plus justes.

La confiance n’apparaît pas parce que tout est clair, mais parce que la relation à soi est suffisamment stable.

Le lien entre confiance et créativité

La créativité est l’un des meilleurs révélateurs de la confiance intérieure.

Créer demande :

  • d’oser ne pas savoir

  • d’accepter l’imperfection

  • de laisser émerger quelque chose de personnel

  • de renoncer au contrôle total

Quand la confiance est fragile, la créativité se bloque. La peur du jugement prend le dessus.
L’auto-censure s’installe.

À l’inverse, quand la relation à soi s’apaise, la créativité circule plus librement.

Non parce que la personne devient plus talentueuse, mais parce qu’elle se sent autorisée à être elle-même.

Pourquoi tant de personnes compétentes doutent d’elles-mêmes

Il est fréquent de rencontrer des personnes très capables, parfois même très reconnues, qui doutent profondément d’elles-mêmes.

Ce paradoxe s’explique souvent par une chose : leur valeur a été conditionnée à ce qu’elles faisaient,
et non à ce qu’elles étaient.

Elles ont appris que :

  • l’amour dépend de la réussite

  • la reconnaissance dépend de l’effort

  • la sécurité dépend de l’adaptation

Dans ce contexte, la confiance ne peut jamais se stabiliser. Elle est toujours menacée.

Revenir à soi permet peu à peu de dissocier :

  • la valeur personnelle

  • des résultats

  • du regard extérieur

Revenir à soi : un mouvement de retrait, pas d’ajout

Revenir à soi ne consiste pas à ajouter des techniques, des affirmations positives ou des stratégies.

C’est souvent un mouvement de retrait :

  • retirer ce qui n’est plus aligné

  • retirer la pression inutile

  • retirer les injonctions intériorisées

  • retirer les rôles qui ne correspondent plus

À mesure que ces couches se desserrent, quelque chose de plus stable apparaît.

La confiance ne surgit pas brusquement. Elle se réinstalle.

Le rôle de l’accompagnement dans ce processus

Un accompagnement juste ne cherche pas à “donner confiance”.
Il crée les conditions pour que la personne retrouve la sienne.

Cela passe par :

  • un cadre sécurisant

  • une écoute non jugeante

  • une clarification progressive

  • le respect du rythme

  • l’absence de pression de résultat

La confiance ne se transmet pas.
Elle se réveille quand la personne se sent suffisamment en sécurité pour être vraie.

Une confiance plus sobre, mais plus durable

La confiance qui émerge de ce travail intérieur est souvent différente de celle que l’on imaginait.

Elle est :

  • moins démonstrative

  • moins spectaculaire

  • moins dépendante du regard des autres

Mais elle est aussi :

  • plus stable

  • plus cohérente

  • plus fidèle à soi

  • plus durable dans le temps

C’est une confiance qui permet d’avancer sans se renier, de créer sans se trahir, et de faire des choix plus alignés.

En conclusion : cesser de se réparer, commencer à s’écouter

La confiance en soi n’est pas un chantier à mener, ni un défaut à corriger.

Elle est souvent le fruit d’un retour à soi, d’une relation plus honnête, plus douce, plus présente.

Lorsque l’on cesse de vouloir devenir quelqu’un de plus confiant, et que l’on commence à se rencontrer tel que l’on est, la confiance n’a plus besoin d’être cherchée.

Elle est déjà là. Silencieuse. Disponible.

🌿 Mot de clôture

Revenir à soi n’est pas un repli : C’est un point d’appui.

Et parfois, c’est exactement ce dont la confiance avait besoin.

Cette approche de la confiance intérieure est au cœur de l’accompagnement que je propose sur Reviens Vers Toi.

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Reviens Vers Toi
Yvonne .